De oude krantenlezer
De oude Krantenlezer
UN FANTOME, Les Ténèbres
Dans les caveaux d'insondable tristesse
Où le Destin m'a déjà rélégué;
Où jamais n'entre un rayon rose et gai;
Où, seul avec Ia Nuit, maussade hôtesse,

Je suis comme un peintre qu'un Dieu moqueur
Condamné à peindre, hé!as! sur les ténèbres;
Où, cuisinier aux appetits funébres,
Je fais bouillir et je mange mon cœur,

Par instants brille, et s'allonge, et s'étale
Un spectre fait de grâce et de splendeur.
A sa rêveuse allure orientale,

Quand il atteint sa totale grandeur,
Je reconnais rna belle visiteuse:
C'est Elle! sombre et pourtant lumineuse.


 
folliette
goerg (ténébres)
hervieu (ténébres)
lemagny (ténébres)