De oude krantenlezer
De oude Krantenlezer
ALLEGORIE.
C'est une femme belle et de riche encolure,
Qui laisse dans son vin traîner sa chevelure.
Les griffes de l'amour, les poisons du tripot,
Tout glisse et tout s'émousse au granit de sa peau.
E!le rit à Ia Mort et nargue Ia Débauche,
Ces monstres dont Ia main, qui toujours gratte et fauche
Dans ses jeux destructeurs a pourtant respecté
De ce corps ferme et droit Ia rude majesté.
Elle marche en déesse et repose en sultane;
Elle a dans le plaisir Ia foi mahométane,
Et dans ses bras ouverts, que remplissent ses seins,
Elle appelle des yeux Ia race des humains.
Elle croit, elle sait, cette vierge inféconde
Et pourtant nécessaire à Ia marche du monde,
Que la beauté du corps est un sublime don
Qui de toute infamie arrache le pardon.
Elle ignore I'Enfer comme le Purgatoire,
Et quand I'heure viendra d'entrer dans Ia Nuit noire,
Elle regardera Ia face de Ia Mort,
Ainsi qu'un nouveau-né, -sans haine et sans remord.

 
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Paul Fargier
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