De oude krantenlezer
De oude Krantenlezer
A UNE PASSANTE.
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan,
Là douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit! Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité?

Ailleurs, bien loin d'ici! trop tard! jamais peut-être!
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
O toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais!


 
bantzinger
beltran--masses
bieruma oosting
delacroix
grau sala
hervieu
legrand
lemagny
pagni
rochegrosse
saint-andre
 
Georges Chelon
Léo Ferré
Loup Duyns
Richard Ankri
Serge Reggiani
unknown (Liszt)